dimanche 7 février 2016

Le décès de la grand-mère de Jean Genet : Clotilde Genet

Dans mon histoire familiale de la famille Genet, il me manquait une pièce dans le puzzle : le décès de Clotilde Genet, la grand-mère de Jean Genet. Grâce à l'aide d'un lecteur, j'ai obtenu cette précieuse information.

Clotilde Genet, la grand-mère de Jean Genet, est décédée le 27 septembre 1904 à l'hôpital Notre-Dame de Bon-Secours, situé au 66 rue des Plantes, Paris 14e.


Au moment de son admission à l'hôpital, elle habitait 66 rue de Sèvres, dans le 7e arrondissement. Dans son acte de décès, elle est qualifiée d'épicière. On peut penser que dans les dernières années de sa vie, elle est revenue exercer ce métier qu'elle connaissait, probablement dans une épicerie du quartier de la rue de Sèvres. Cela expliquerait qu'elle ait toujours cherché à habiter dans une des rues de ce quartier : rue Mayet, rue Pierre-Leroux, rue Rousselet et enfin rue de Sèvres.

Le 66 rue de Sèvres, dernier domicile de Clotilde Genet.

Jusqu'à maintenant, nous avions perdu sa trace en 1898, alors qu'elle habitait rue Rousselet. Elle en a peut-être été chassée par la construction d'un nouvel immeuble à l'emplacement du modeste et probablement insalubre bâtiment où elle vivait. Ce nouvel immeuble porte la date de 1905.


L'immeuble de la rue Rousselet, Paris, 7e, construit à l'emplacement 
du domicile de Clotilde Genet en 1898. Il porte la date de 1905.

Au décès de sa mère, Camille Genet a alors 16 ans. Qu'est-elle devenue après ce décès, jusqu'à ce qu'on la retrouve 6 ans plus tard en décembre 1910, lorsqu'elle donne naissance à Jean Genet ? Comme elle est mineure, il y a nécessairement un conseil de famille qui a statué soit sur son émancipation, soit sur la nomination d'un tuteur. Qui peut avoir été son tuteur ? Un de ses frères Gabriel ou Philibert, son beau-frère Maurice Martin ? Cela donnerait un éclairage intéressant sur ses jeunes années de formation et peut-être sur sa situation en 1910. Ce que l'on sait est qu'elle n'est recensée dans aucun des 3 ménages de sa famille restante, soit à Montreuil, soit à Varennes-Jarcy, soit à Lyon. Il est fort probable qu'elle a été placée très jeune pour subvenir à ses besoins et ne pas être à la charge de sa famille.

Façade sur la rue des Plantes de l'Asile et de l'Hôpital Notre-Dame de Bon-Secours
L'hôpital Notre-Dame de Bon-Secours est une institution privée desservie par les religieuses hospitalières de l'Hôtel-Dieu de Paris, de l'ordre de Saint-Augustin, qui comprend 120 lits, répartis dans 6 salles communes et 18 chambres particulières. L'admission est gratuite pour les indigents. Pour les autres, le prix journalier est de 3 francs en salle et de 6 francs en chambre particulière.
En 1900, le comité de dames patronnesses, qui s'occupe de réunir les ressources nécessaires pour l'entretien de l'hôpital et de l'asile de Notre-Dame de Bon-Secours, est présidé par Mme la marquise de Gontaut-Saint-Blancard et Mme la Baronne Cochin.